les fours à pains

Les fours à pain

Ce patrimoine matériel et architectural très présent sur notre territoire est aussi un patrimoine culturel témoin d’une vie rurale riche de relations sociales conviviales, d’entraides, de solidarités et de vie inter-générations.

Un peu d’histoire

Au moyen âge, le pain était à la base de l'alimentation et les récoltes de céréales étaient donc primordiales. Le pain servait aussi d'assiette, et on avait l'habitude de déposer sa viande sur des pains tranchoirs.
À l'époque féodale, le four à pain était souvent un privilège de seigneur dont il tirait profit en prélevant sur chaque cuisson une taxe appelée banalité. Les villageois réglaient souvent cet impôt en nature et en contrepartie, le seigneur avait la charge de l'entretien du four et de ses accès.

On cuisait pour la semaine, la quinzaine, parfois plus, de gros pains chargés de mie sous une croûte épaisse afin d’assurer la plus longue conservation naturelle possible.
Chaque habitant qui usait du four banal devait marquer son pain par des griffures caractéristiques afin de le reconnaître et apporter une bûche pour assurer la cuisson.

Les banalités furent supprimées dans les villes par Saint-Louis vers le milieu du XIIIe siècle, mais dans les campagnes, elles sont abolies et déclarées rachetables dans la nuit du 4 août 1789, et définitivement sans rachat en 1793.

Sur notre commune de Camors
Certains peuvent être visibles de la voie publique mais la plupart se situent sur des propriétés privées.
Leur datation est difficile et les plus anciens remontent à la fin du XVIIIe, début du XIXe siècle.
Nombreux d’entre eux sont encore en bon état ; quelques-uns mériteraient un petit entretien.
Une dizaine de fours fonctionnent, soit lors d’événements (mariage, anniversaire, fête locale), soit pour fabriquer et vendre du pain aux habitants.
C’est le cas de l’association « les amis de LOCOAL» qui fait fonctionner quatre fours, Locoal Camors, Kermapousserh, Kergo et Botquesten.
Le profit de la vente va au bénéfice des enfants des écoles.