L'origine de Camors

Camors vient, semble-t-il, d'après la tradition, du comte breton Comorre ou Conomor (VIème siècle).

Camors est d'une fondation tardive qui s'est constituée d'une partie du territoire de Baud et d'une partie de Pluvigner. 

Le 15 novembre 1286, Alain de Camors donne à Geoffroy, frère cadet du vicomte Alain VI de Rohan, le fief qu'il possède dans les paroisses de Plumelin et de Camors :
 "Alain de Quemorz, écuyer, fils d'Henry de Quemorz, écuyer, mort, donne en pur et perpétuel héritage et aumône à Jouffroy de Rohan, clerc, fils de noble Alain, vicomte de Rohan, chevalier, et à ses héritiers et à ses successeurs et à ceux qui cause lui auront, tout le gentil fief que lui, Alain de Quemors, avait dans les paroisses de Plemelin et de Quemors, au diocèse de Vannes... Ce fut fait et donné le jour de vendredi prochain après la fête de Saint-Martin d'hiver, l'an de grâce mil deux cents quatre-vingt-six".
 A la mort de Geoffroy, ses biens reviennent au vicomte de Rohan et parmi eux le château de Tallen.
En juillet 1524, Jacques, vicomte de Rohan, cède la châtellenie de Camors à Guy de Laval.
En 1560, François de la Haute Touche, époux de Rodegarde des Déserts (dame de Camors et Moréac) vend la seigneurie de Camors à René d'Arradon, seigneur de Kerdréant et Quinipily.
En 1669, ce fief est entre les mains de Claude de Lannion, qui en rend aveu à Marguerite de Rohan.
En 1735, le comte de Lannion rend aveu pour la terre de Camors à Louis II de Rohan. Les derniers seigneurs et barons de Camors sont les ducs de La Rochefoucault à partir de 1764.
Il s'agit d'une paroisse constituée autour d'une ancienne trève de Pluvigner à partir de portions de territoire arrachées à cette dernière et à Baud. En effet, il existe à l'extrême sud de Camors un village dénommé Coscamors, où la tradition place l'église primitive de Camors.

On rencontre les appellations suivantes : Quemorz ou Quemors (en 1286), Camorez (en 1427), Camors (en 1464, en 1477, en 1481), Camorz (en 1513) et Camor (en 1536).

ANCIENNE NOBLESSE de CAMORS
Camors a donné son nom à d'importants seigneurs. Dès 1204, Sylvestre de Kamor fut témoin d'une donation faite à l'abbaye de Bonrepos par Alain IV, vicomte de Rohan. En 1250, Raoul de Kemorz ratifia divers dons faits à l'abbaye de Lanvaux, et lui donna lui-même, avec l'assentiment de son fils Guillaume, la dîme qu'il percevait à Trévisiat et la permission de prendre dans ses forêts du bois vert ou sec et d'y mener paître les animaux. (Pr. I. 797, 945). Plus tard, la seigneurie de Camors passa aux Languéouez de Quinipily, puis, par alliances successives, aux d'Aradon, aux Lannion, et enfin aux la Rochefoucauld Liancourt (Joseph-Marie Le Mené).
 
Les autres seigneuries de la paroisse étaient :
1.     Bocudello, au sud.
2.     Kermapoussert, vers le sud.
3.     Kervergant, au sud-est.
4.     Locoal, vers le sud, aux Saint-Pezran.
5.     Penrane, au sud.
6.     Trémelin, au nord-est.
 
A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles de Camors : Ollivier de Clezguennec, Allain Le Galdu, Guillaume Le Lohe, Jehanne de Baud, Jehan Le Doueren (Tallen), Hervé Le Pou (Cozporho), Jehan des Salles (Kermapouserh), Jehan Le Porz (Penran), Galdu (Trémelin), Eon Marhadou (Penran).
 
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 4 nobles de Camors :

-       Jehan LE GO (20 livres de revenu) ;
-       Jehan LE LOHEC (5 livres de revenu) : porteur d'un paltoc ;
-       Jehan EUDOUX (ou ENDOUX) : porteur d'un paltoc ;
-       Jehan LE SERRAZIN : porteur d'une brigandine ;

 
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 6 nobles de Camors :

-       Jehan LE GOFF (10 livres de revenu) ;
-       Jehan LE LOHER (100 soulz) : porteur d'un paltoc, comparaît armé d'une vouge ;
-       Jehan ANDOUX (10 livres de revenu), remplacé par son fils Henry : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;
-       Ollivier LE GOUAS (100 soulz) ;
-       Jehan JEGUIC (100 soulz) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;
-       Jehan LE SARAZIN (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer

 
Source : info bretagne.com